Katmandou (Kantipur)

Katmandou (Kantipur)

Katmandou (Kantipur)

Dans la vieille ville, et plus particulièrement en son centre, à Asan, s’enchevêtrent des ruelles au fil desquelles le promeneur rencontre ça et là un temple ou un lieu de prière. Katmandou fait se côtoyer les traditions les plus anciennes et les technologies les plus modernes. Pourtant, c’est sa grandeur passée qui enchante le visiteur dont le regard s’attarde naturellement sur une pièce de bois délicatement sculptée, un cadre de fenêtre, une sculpture de bronze du XVIIIème siècle ou encore le stupa sacré qui se dresse à Bodhnath.

Garante des traditions anciennes, Katmandou n’est pas seulement bénie par une déesse vivante mais également par des prêtres tantriques ou des lamas réincarnés et révérés pour leur spiritualité. Cette ville regorge de toutes ces traditions encore vivantes et de ces spectaculaires processions religieuses qui serpentent à tout moment dans les rues, suivies de leurs cortèges de dévots en attente de bénédictions. Imprégnés de légendes, ces festivals religieux s‘avèrent un spectacle étonnant faisant d’eux une attraction touristique majeure ; processions de chariots, danseurs masqués souvent possédés par les esprits des déités qui les recouvrent, et les incontournables cérémonies de sacrifices.

Informations générales

Des études géologiques ont montré que la vallée de Katmandou fut jadis un vaste lac. Les trois villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bhaktapur connurent au fil des siècles un grand nombre d’intrigues et de batailles, et bénéficièrent des rivalités artistiques favorisant la construction de palais opulents, de places fabuleuses, de temples au génie artistique unique et d’autres monuments non moins avantageusement dessinés. La richesse de cet héritage culturel a naturellement conduit l’UNESCO à classer au patrimoine mondial trois places de palais, deux stupas et deux temples de la vallée. S’étendant sur 1400 km², cette dernière s’élève à 1 348 mètre au-dessus du niveau de la mer. Vitrine de l’exceptionnel talent artistique de la communauté Newar, Katmandou offre au regard du promeneur les délicats travaux de sculptures sur bois, les statues et statuettes façonnées de mains expertes et les merveilles architecturales : pagodes, stupas et temples de style shikhara. Depuis des siècles bouddhisme et hindouisme coexistent harmonieusement dans la vallée, partageant de nombreuses déités.  
Katmandou et ses environs

Asan : autrefois le centre du vieux Katmandou. Six rues au départ d’Asan rayonnent dans toutes les directions. Le temple à trois étages en forme de pagode, dédié à la déesse Annapurna - la déesse du grain -, joue le rôle central de toutes les cérémonies qui se déroulent dans ce quartier. L’autre temple important, dédié à Ganesh, s’élève sur deux niveaux. Asan est un centre de commerce très prisé et très fréquenté, où les nombreux magasins proposent toutes sortes de produits : d’épices importées aux ustensiles de cuisine, de légumes frais aux produits chinois en passant par la quincaillerie et les vêtements.

Thamel : centre touristique de Katmandou, Thamel fourmille d’animation jusque tard dans la soirée. A dix minutes de marche du centre ville, ce quartier ne ressemble en rien au reste de la ville. Il se dédie complètement au tourisme avec sa foison d’hôtels, ses successions de restaurants et de bars, ses boutiques de souvenirs ou de livres d’occasions, ses cyber cafés et ses agences de voyage. Tout ce qu’un voyageur peut rechercher s’y trouve, même des amis ou des compagnons de voyage. 

Dharahara : emblème de Katmandou s’élevant dans les airs à plus de 50 mètre, la colonne de Dharahara fut érigé en 1832 par le premier ministre de l’époque, Bhimsen Thapa. Un temps fermée au public, elle a rouvert ses portes aux visiteurs moyennant un droit d’entré. L’époustouflante vue à 360° sur la vallée de Katmandou récompense allègrement de l’ascension en colimaçon. 

Les jardins de Balaju : à 5 km au nord de Katmandou, les jardins de Balaju se proposent comme un unique lieu de relaxation. On y admire un alignement de 22 gargouilles à l’effigie de têtes de crocodiles, sculptées au 18è siècle. Lors d’une des cérémonies annuelles, les dévots viennent s’y immerger. Une piscine est ouverte au public, et derrière le jardin botanique se trouve une mare gorgée de poissons. Une réplique du Vishnou couché de Budhanilkantha fut installée dans les jardins pour la famille royale alors interdite sur le site originel.

Le jardin des rêves : à l’entrée de Thamel, le ‘garden of dreams’ fait partie du palais Kaiser bâtit en 1895 par le premier ministre de l’époque, Bir SJB Rana. Son fils, Chandra SJB Rana, en dessina le magnifique agencement lorsqu’il en hérita, avant de finalement l’offrir en cadeau de mariage à son propre fils, Kaiser SJB Rana.  Homme talentueux pourvu d’un grand sens esthétique, Kaiser Sumsher transforma ce jardin en un pur chef d’œuvre ; une pelouse épaisse, des recoins boisés où gazouillent les oiseaux, des parterres de fleurs et une mare aux canards. A l’intérieur de l’enceinte, il conçu un ensemble exquis de pavillons, de fontaines et d’éléments de décoration en y ajoutant une touche européenne avec des vérandas, des pergolas, des balustrades, des urnes et des volières. Il érigea six pavillons indépendants, chacun dédié à l’une des six saisons que les népalais appellent respectivement Basanta (le printemps), Barkha (la mousson), Sharad (le début de l’automne), Hemanta (la fin de l’automne) et Shishir (l’hiver). A la mort de Kaiser Sumsher en 1965, ses héritiers firent don d’une partie de ses biens au gouvernement népalais, dont le jardin et la bibliothèque. Au terme d’années d’abandon, le jardin n’était plus que ruines jusqu’à ce que récemment il soit restauré et remis à sa gloire passée. Aujourd’hui, le jardin doté d’un bar et d’un restaurant, est ouvert au public et les droits d’entrées servent à son entretien. 

Budhanilkantha : connue comme étant la plus grande statue en pierre de Vishnou, le Vishnou couché de Budhanilkantha s’admire à 8 km au nord de Katmandou. Cette statue aux dimensions impressionnantes s’étend, au centre d’un bassin, sur un lit de serpents appelés Nags. Au cours des cérémonies religieuses hindous de Haribidhini Ekadasi et de Kartik Poornima,  ce lieu sacré du 5è siècle attire une foule de pèlerins.

A faire dans les environs de Katmandou

Explorer la vallée : d’un grand intérêt historique, les trois villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bhaktapur présentent des monuments d’une précieuse valeur artistique et culturelle. Où que l’on se tourne, le regard se pose sur un temple dédié à l’un des multiples dieux des différents panthéons. Inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, les sites les plus visités sont : Pashupatinath, Swayambhunath, Bodnath, Changu Narayan et les Durbar Square des trois villes.

Art et artisanat népalais : si l’artisanat est la première exportation du pays, c’est essentiellement grâce au travail du métal et du bois. Les Newars préservent ces savoirs qu’ils se transmettent de générations en générations. Les plus fines exécutions artistiques et artisanales se trouvent parmi les sculptures sur bois, les statues de métal, la bijouterie, le fameux couteau de Gorkha -le Khukuri-, la poterie, le papier de riz fait à la main, les thangkas et les pauvas, les tapis de laine et le vêtement.

Le musée du palais d’Hanuman Dhoka : en plein centre de Katmandou, ce musée installé dans le palais d’Hanuman Dhoka  retraçant l’histoire des derniers rois Shahs, Tribhuvan, Mahendra et Birendra, mérite que l’on s’y attarde. On y découvre leurs modes de vie, leurs bureaux, les sports qu’ils pratiquaient, leur passion pour la chasse, leurs tenues vestimentaires et leurs loisirs. Egalement exposée, des pièces d’artisanats de leurs époques respectives. La tour de Basantapur est assurément l’un des points forts de la visite de cet ancien palais. Composée de neuf étages, cette tour est aussi célèbre pour sa grande fenêtre finement sculptée que l’on voit de l’extérieur. 

Le musée national : situé à Chauni près de Swayambunath, la résidence du fameux premier ministre Bhimsen Thapa, qui érigea la tour de Dhaharaha, abrite aujourd’hui le musée national. On y admire des collections d’ancien art religieux népalais, de fantastiques armes et uniformes portés lors des batailles d’autrefois, une épée offerte par Napoléon III, sans omettre les pièces rares comme le canon de cuir tibétain, ou des armes à feu fabriquées dans la région. La collection de monnaies est particulièrement bien fournie et la partie bouddhiste du musée propose des tangkas des 18è et 19è siècles ainsi que des antiquités retrouvées lors de fouilles archéologiques. 

Casinos : compte tenu de sa petitesse, Katmandou comprend un nombre incroyable de casinos ; pas moins de sept auxquels un autre en cours de construction s’ajoutera bientôt. Voilà qui permet de s’amuser et de jouer sans discontinuer aux Casino Royal (Durbar Marg), Casino Nepal (tahachal), Casino Anna (Durbar Marg), Casino Tara (Bouddha), Casino Rad (Lazimpat), Casino Everest (New Baneshwor) et Casino Shangri-la (Lazimpat). Roulette, Black Jack, Flush, Pontoon, Caribbean Stud, font partis des jeux mis à la disposition des joueurs.

Magasins de souvenirs : Thamel est l’endroit idéal pour faire son shopping de souvenirs ; tout ce que le touriste peut désirer s’y trouve : artisanat, vêtements, thangkas aux mille détails, une variété infinie de pierres précieuses et semi-précieuses ou encore des bijoux, des objets religieux, des bols chantants, des sculptures sur pierre ou sur bois, des pièces de cuivre, de bronze ou d’argent, des curiosités tibétaines, des pièces de monnaies, des tapis, etc., on trouve absolument tout à Thamel.

Magasins de thangkas et de pauvas : tandis que les thangkas sont des rouleaux de peintures religieuses tibétaines souvent exécutées par des artistes népalais formés à la discipline, les pauvas en sont le pendant népalais. Ces disciplines obéissent à des codes très stricts établis depuis l’aube de ces arts. Les thèmes recouvrent de profondes significations spirituelles dont Bouddha constitue souvent le sujet principal. Certains tangkhas servent à la méditation, d’autres accompagnent la prière. Peints sur de la toile, les tangkhas s’accrochent ou se roulent lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Un tangkha de grande qualité artistique peut coûter plusieurs milliers de dollars. De Thamel à Bodnath, ou de Patan à Bhakapur, les amateurs dénicheront le tangkha ou le pauva de leurs rêves.

Découvrez le dal bhat tarkari et chutney ou la soupe de lentilles accompagnée de riz, de légumes et de condiments, le plat typique népalais. Tous les hôtel, petits ou grands, le propose à la carte.

S’y rendre 

L’aéroport international de Tribhuvan (TIA) accueille des vols internationaux en provenance directe de Doha, Dubaï, Bangkok, Singapour, Kuala Lumpur, Hong Kong, Osaka, Chengdu, Delhi, Mumbai, Kolkata, Karachi, Islamabad, Abu Dhabi, Bahreïn, Dhaka et bien d’autres encore. Les vols intérieurs, comme le fameux ‘mountain flight’, utilisent les mêmes pistes.
Pour ceux qui aiment l’aventure et qui ne sont pas pris par le temps, le voyage par la route est une option à considérer. Un réseau routier relie Katmandou aux sites les plus importants du pays tels que Pokhara, Chitwan et Lumbini, aux villes frontalières avec l’Inde comme Birgunj, Bhairawa, Kakarvitta, Nepalgunj et Mahendranagar, ou encore avec la Chine via Kodari.

A voir dans la vallée de Katmandou

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