TREKKING

TREKKING

TREKKING

Lancé par le Colonel Jimmy Roberts au début des années 60, le trekking est de loin l’attraction majeure du pays. Tous azimuts, la plupart des trekkeurs s’aventure sur les nombreux chemins de randonnées, en arpentant même parfois plusieurs avant de quitter ce petit paradis du marcheur. D’autres reviennent chaque année à la découverte d’une nouvelle région. Mais le trek c’est aussi le meilleur moyen de découvrir le pays et d’aller à la rencontre de la population. Traverser des rizières émeraudes, des forêts de rhododendrons, franchir des torrents, camper dans la nature, sur les crêtes, avec toujours les sommets blancs pour toile de fond, c’est incontestablement une expérience unique.

Les endroits reculés du pays, comme le Dolpo et le Mustang, se prêtent à merveille à la randonnée à dos de poneys. Si l’expérience est différente, elle est tout aussi fascinante. 
Mais les treks les plus célèbres et les plus fréquentés restent le camp de base de l’Everest, la vallée de Gokyo, et le tour du massif de l’Annapurna. Ces deux régions offrent un vaste choix de tracés. Les autres régions fréquentées par les randonneurs sont la vallée du Langtang, l’Helambu, le Makalu, le Kanchenjunga et la vallée Arun. 
Sommets de trek 

Le terme est en fait inapproprié car l’ascension de ces sommets nécessite du matériel d’alpinisme et une solide expérience en la matière. Tous se trouvent à moins de 7 000 mètres d’altitude et les permis sont à demander à la Nepal Moutaineering Association (NMA), dont les bureaux se situent dans le quartier de Naxal, à Katmandou. Le Mera pic et le Island pic sont les plus populaires des 33 sommets ouverts pour lesquels la présence d’un officier de liaison n’est pas exigée.

Permis et tarifs

Aucun permis particulier n’est nécessaire pour se rendre dans la région de l’Everest, sauf si l’on a l’intention de faire un sommet. En ce qui concerne le règlement du droit d’entrée dans le parc national de Sagarmatha, il se fait dans les locaux du Tourist Service Center, à Bhrikuti Mandap, au bureau des parcs nationaux. Quant aux randonnées plus à l’est dans le parc national de Makalu-Barun, il faut se prémunir d’un permis spécial que l’on se procure à ce même bureau, et également de la TIMS carte qui est délivré par le Nepal Tourism Board, dans ses propres locaux. Pour la région de l’Annapurna, le principe est le même que pour celle de l’Everest, il faut payer le droit d’entrée dans le parc géré par l’ACAP (Annapurna Conservation Area), à Katmandou ou à Pokhara. Tous les parcs nationaux du Népal fonctionnent sur le même principe.
Quand et comment 

La plupart des chemins de l’Everest sont bordés de lodges. Les treks vers le camp de base et vers la vallée de Gokyo se prêtent à merveille aux randonnées en lodges. Il en va de même au départ de Jiri bien que les standards proposés y soient plus basiques que dans le nord de la région ; on trouve des cyber cafés et des pubs à Namchhe Bazaar ! Les conditions sont semblables dans la région de l’Annapurna. En revanche, cela n’a plus rien à voir vers le Kanchenjunga où le trek ne peut se faire qu’en camping. Les autres régions se pratiquent également en tentes, avec une équipe de portage pour transporter la nourriture et les équipements.

A quelle période faire un trek

Les deux saisons de trekking s’étalent à l’automne d’octobre à novembre, et au printemps de mars à mai, quand le ciel est clair et permet une bonne visibilité sur les montagnes. En altitude le climat est généralement doux et sec à ces périodes, offrant de bonnes conditions de marche. Si le printemps est le temps de la floraison des rhododendrons et de toutes les plantes sauvages, l’automne affiche un ciel plus clair et de meilleures vues sur les sommets enneigés.
En hiver les chutes de neige sont plus importantes et occasionnent parfois la fermeture des cols,  plus particulièrement vers la fin de la saison. C’est aussi le moment où les lodges ferment leurs portes. Quant à la mousson, elle ne se prête guère au trekking ; les chemins gorgés de pluie deviennent glissant, infestés de sangsues et les nuages imprévisibles bloquent la vue sur les montagnes. Mais si vous êtes prêts à supporter ces désagréments, vous serez récompensés par toutes les fleurs sauvages dont la floraison à lieu sous la pluie, et par l’interaction avec les habitants, simplifiée par le peu de touriste. 

Choisir guides et porteurs 

Les services de guides, porteurs ou meneurs de yaks peuvent se louer de Lukla. Néanmoins, pour plus de sécurité, il est préférable de prendre un guide à Katmandou. Le billet d’avion supplémentaire vaut bien mieux que le risque de ne trouver personne de disponible, surtout en pleine saison. En revanche, on y trouve toujours des porteurs. L’altitude peu élevée pour les yaks ne permet pas de s’octroyer leurs services, mais de nombreux dzopkyos, hybride entre la vache et le yak ou entre la nak et le taureau, proposent avantageusement leur force. Retenez que pour un petit groupe n’emportant que ses effets personnels des porteurs suffisent amplement. Les tarifs varient selon les saisons. Quant à un trek au départ de Jiri, vous n’y trouverez que des porteurs. Dans ce cas, il faut partir de Katmandou accompagné de son guide.

Préserver l’environnement

On a déjà beaucoup parlé de la dégradation de l’environnement dans L’Himalaya. Ces dernières années, grâce aux efforts conjugués d’expéditions étrangères et d’associations telles que Sagarmatha Pollution Control ou Nepal Moutaineering Association, des programmes d’éducation et des campagnes de nettoyages à grande échelle ont vu le jour. Si bien des problèmes ont été résolu, l’éco système de l’Himalaya reste très fragile et présente de grands risques de déstabilisations. Certaines initiatives au sein du parc de Sagarmatha, comme l’interdiction des bouteilles en verre, ont notablement contribué à faire diminuer le volume de déchets non bio dégradables. Néanmoins beaucoup reste encore à faire. Le KEEP, code du trekking, en est un parfait exemple.
Permis de trek

Les permis de trekking sont délivrés partout dans le pays, excepté pour les régions à l’accès réglementé nécessitant des permis spéciaux. Cela concerne les régions suivantes : not given for translation
Le service de l’immigration dont les bureaux se trouvent dans le quartier de Maitighar, à Katmandou, délivre ces permis aux trekkeurs désirant se rendre dans ces régions. 

Conseils aux trekkeurs

Quand faire un trek
On peut faire de la randonnée au Népal toute l’année, mais la meilleure période s’étend d’octobre à mai. La mousson, qui sévit de mi juin à fin septembre, est une saison chaude et humide où les nuages et la brume gênent considérablement les vues enchanteresses sur les montagnes. C’est néanmoins la meilleure époque pour les botanistes quand les hautes vallées et les prairies prennent vie sous l’éclosion des fleurs et de la végétation luxuriante. Les pluies de mousson ne se déversent pas à longueur de journée ; le randonneur préférant jouir du calme des montagnes peut y apprécier les chemins bien moins fréquentés. La partie supérieure du tour des Annapurnas, vers Marpha, Jomsom et Muktinath, se trouve être une région sous le vent qui peut s’avérer parfaite pour un trek à cette période de l’année. Note : ne jamais partir sans un répulsif pour insectes.

Mais l’automne reste la meilleure saison pour le trek. Le temps est excellent et plus on gagne en altitude, plus les vues sur les montagnes récompensent le trekkeur de son effort. En janvier et février, le temps est froid et généralement, il neige en altitude. Bien que les vues soient excellentes à cette période, certains chemins peuvent être ensevelis sous la neige.

Le printemps débute fin février et une randonnée à l’époque du renouveau est parfaite pour les amoureux de fleurs, d’oiseaux et des merveilles dont la  nature a le secret. Une large variété de fleurs sauvages, et particulièrement les rhododendrons, embrasent les collines d’une féerie colorée.

Avril et mai sont les mois des expéditions, la meilleure période donc pour l’alpinisme. Il fait déjà chaud en basse altitude et des brumes occasionnelles peuvent gêner les  vues panoramiques sur l’Himalaya. Quant à la haute altitude, les températures y sont agréables, douce la nuit aussi, et les vues imprenables.

L’aspect médical

Si le trekking au Népal n’est pas considéré comme dangereux pour la santé, le peu de soins médicaux disponibles sur les chemins demande d’être assuré de sa condition physique et de son état de santé avant le départ. En cas de blessure grave, ou de maladie sérieuse, le meilleur remède est l’évacuation sur Katmandou. Mais les secours en hélicoptères coûtent extrêmement cher et, ni le gouvernement du Népal, ni les ambassades, ni même les agences de trekking ne se chargeront de régler la facture. Il faut donc être titulaire d’une bonne assurance.
Le mal d’altitude, ou le mal aigu des montagnes (Acute Moutain Sickness en anglais), est à considérer avec une grande vigilance lors d’un trek au Népal. Les effets de l’altitude se ressentent dès 3 000 mètres d’altitude, plus particulièrement par ceux qui n’auront pas pris le soin de monter lentement. Les premiers symptômes sont : nausées, vomissements, perte d’appétit, insomnie ou mauvaise qualité de sommeil, mal de tête persistant, vertiges, étourdissements, troubles, perte de l’orientation, démarche mal assurée, faiblesse, fatigue, lassitude, jambes lourdes, légers gonflements des mains et du visage, perte de souffle et respiration irrégulière, diminution des urines. Ces symptômes sont à prendre très au sérieux, et en cas d’apparition de l’un d’entre eux, il faut immédiatement cesser la progression sous peine de problèmes plus graves encore pouvant mener jusqu’à la mort, parfois en quelques heures seulement ! Le seul remède à ce mal est de descendre immédiatement à une altitude inférieure. Ces directives doivent être appliquées sans tergiversations, car elles seules peuvent éviter une issue fatale. Respecter des paliers de 300 à 500 mètres par jour au-delà de 3 000 mètres pour favoriser l’acclimatation est l’unique moyen de tenir le mal aigu des montagnes à distance. L’Himalayan Rescue Association propose de la littérature donnant des informations détaillées sur le sujet. Ces fascicules sont généreusement distribués par le service central de l’immigration, ou par toutes les agences de trekking de Katmandou. Ces brochures diffusent des conseils quant à la liste de médicaments à emporter avec soi, et devraient être automatiquement incluses à la trousse à pharmacie de chaque trekkeur.

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